jeudi 21 août 2014

Un endroit si dégoûtant que l'on ne peut pas l'appeler par son nom !

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C’est ainsi que l’on pouvait désigner autrefois les toilettes.
Autre euphémisme tombé en désuétude : « garde-robe ».  

Il faudra attendre 1894 pour obtenir la loi du tout-à-l’égout qui vise progressivement à obliger le raccordement des maisons aux égouts de Paris, pour l’évacuation des eaux domestiques et la vidange des fosses d’aisance.  

En attendant ?  

Au Moyen Âge, les toilettes publiques, dans les villes, se trouvaient souvent dans un endroit isolé ou sous un escalier. On cachait l’endroit à l’aide de panneaux en bois ou de rideaux.

Toutefois, il n’était pas rare que les habitants défèquent tout simplement dans la rue, tout en discutant !




Quant aux particuliers, ils utilisaient des pots de chambres, vidés après usage dans la rue, tout comme les ordures (Imaginez le doux parfum qui en émanait  !).

Pour un noble, se montrer sur sa chaise percée participait à la démonstration de son pouvoir ou de son mépris pour ses hôtes.  

Petit détail :

Dans les couvents, les moines se soulageaient sur des sièges disposés les uns à côté des autres, après avoir pris soin de cacher… leur visage sous leur capuche. 

Il est facile d’imaginer les problèmes de salubrité qui en découlaient, avec leurs lots de maladies et d’épidémies, notamment de choléra. 

Au XVIIIème siècle, une loi interdit de déféquer n’importe où. Dans ce but, des gens, appelés « porteurs d’aisance » et vêtus d’un ample manteau noir, proposaient un seau aux passants, afin qu’ils se soulagent à l’abri du regard. 

Les propriétaires immobiliers devaient, quant à eux, installer deux cabinets de toilette : un pour le rez-de-chaussée, un autre pour le dernier étage.

C’est grâce à Louis-Philippe Rambuteau, préfet de la Seine de 1833 à 1848, que les « vespasiennes » vont se généraliser dans Paris, dès 1841. Il s’agit ni plus ni moins, des premières toilettes publiques gratuites. Bientôt, des lois seront votées pour rendre obligatoire, la vidange de ces fosses qui avaient la fâcheuse tendance de déborder avec les eaux de pluie.  

Enfin !

Après 1930, les WC arrivent avec la généralisation du tout-à-l’égout !  

Un peu de poésie

Le petit endroit  

Vous qui venez ici dans une humble posture,
De vos flancs alourdis décharger le fardeau,
Veuillez quand vous aurez soulagé la nature,
Et déposé dans l’urne un modeste cadeau,
Épancher dans l’amphore un courant d’onde pure,
Et sur l’autel fumant placer pour chapiteau,
Le couvercle arrondi dont l’auguste jointure,
Aux parfums indiscrets doit servir de tombeau.

Alfred de Musset, poème à George Sand.

C’est joliment dit, non ?  

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