Si vous voulez découvrir de quoi on parle ici, je vous invite à consulter cette page :-)
Minuit : l'heure des pâtes ! |
Pourquoi avoir évoqué l’emploi d’étrangers
lorsque je lui ai parlé de ma recherche ? Pourquoi s’être ainsi emporté ?
De quoi sa femme avait-elle peur ?
J’ai beau retourner les questions dans tous
les sens, je n’y comprends rien. Quant à rester dans l’attente d’un
hypothétique coup de fil de cette femme manifestement terrorisée par son mari…
Le problème, c’est que c’est finalement la
seule piste que j’ai. Alors, oui, je sens que je vais vivre les prochaines
heures dans l’espoir d’entendre sonner mon portable, même si tout cela me
paraît trop invraisemblable pour aboutir à quelque chose d’intéressant.
Afin de tromper mon impatience, je
m’installe sur le lit et sors mon ordinateur pour tester le partage de
connexion depuis mon Smartphone. Impeccable, ça fonctionne très bien.
La nuit tombe et me trouve profondément
endormie. Malheureusement, les lumières des réverbères finissent par me
réveiller et m’obligent à me lever pour fermer les stores, l’esprit ensommeillé.
Je dois m’y reprendre à plusieurs reprises
pour couvrir le pare-brise, ce qui achève d’éclairer mon cerveau et d’alerter
mon estomac.
Il est minuit passé, quand je me résous à
faire bouillir de l’eau pour une bonne plâtrée de pâtes. Le portable bien en évidence au cas où.
Quelques heures plus tard, c’est cette fois, le soleil qui me trouve en train de comater devant l’écran, conséquence d’une
nuit presque blanche, passée à tuer le temps en surfant sur Internet.
Résultat, j’ai sûrement déjà épuisé pas
loin de la totalité de mon forfait Internet, la batterie de la cellule en
laissant mon ordinateur allumé et, cerise sur le gâteau, je suis KO !
Le moral dans les chaussettes, je vais me
coucher, tandis que le monde s’éveille. De fait, la circulation aux alentours
s’accentue, des voitures viennent se garer à proximité, des gens passent en
discutant, mais je n’entends rien, plongée profondément dans les bras
voluptueux de Morphée.
Mon portable sonne, le son me parvient de
très loin, sans que je puisse l’identifier consciemment. Pourtant, je me
réveille, juste pour constater l’appel manqué qui s’affiche sur l’écran
lumineux.
-
Non, c’est pas vrai !
Je consulte fébrilement ma messagerie au
cas où mon téléphone dysfonctionnerait et ne m’aurait pas indiqué un nouveau
message. Peine perdue et pas de numéro, mon correspondant ayant téléphoné en
appel masqué. J’en suis quitte pour espérer une nouvelle tentative de cette
femme qui semblait vraiment vouloir m’aider, car je suis certaine que c’est
elle qui a cherché à me contacter.
9 h 47. Une douleur sourde vrille
ma tête. C’est l’heure du café.
Remède d'urgence ! |
Quelques minutes plus tard, le breuvage
noir de jais qui se propage dans mon corps commence à faire effet. Les idées
s’éclaircissent, tandis que la douleur cède du terrain.
La veille, j’avais oublié de brancher le
frigo sur le gaz. Du coup, avec la chaleur de l’été qui prend ses quartiers, le
reste de jambon que j’avais gardé pour mon déjeuner d’aujourd’hui exhale une
odeur peu conforme à ce que mon estomac est capable de digérer.
Après tout, je peux bien m’offrir un repas
modeste dans un restaurant au cours de mon séjour. L’idée fait son chemin et me
donne à sourire. Le client est roi, n’est-ce pas ?
Un peu plus tard, le ventre vide, hormis le
café corsé du matin, c’est affamée que je pénètre dans le restaurant le plus
accueillant du village.
Il est à peine midi et seules deux tables
sont occupées. Je feins d’ignorer le regard inquiet que me lance la patronne,
en me voyant franchir le seuil d’entrée. Rapidement, elle s’approche de moi et
chuchote :
-
Que venez-vous faire ici ?
Que voulez-vous donc ? J’ai essayé de vous joindre, vous n’avez pas
répondu.
-
J’ai faim, je veux m’offrir
l’un de vos menus et je suis désolée, mais je n’ai pu vous répondre ce matin.
Peut-être que ce repas nous permettra de discuter un peu.
-
Vous n’y songez pas !
Quand mon mari va vous voir, il ne va pas apprécier du tout !
-
Je ne vois pas pourquoi. Je
suis une cliente comme les autres. D’ailleurs, j’aimerais m’installer à cette
table.
Comprenant que rien ne me fera changer
d’avis, elle m’accompagne et me donne la carte des menus.
-
Bon, d’accord. Je vais essayer
de trouver le temps de vous écrire un petit mot et de vous le glisser durant
votre repas, mais, s’il vous plaît, ne vous attardez pas trop longtemps.
Mon mari est un homme gentil, seulement,
il maîtrise mal ses émotions et peut entrer dans des colères très fortes.
-
Je ne vois pas pour quelle
raison il éprouverait de la colère contre moi.
-
Moi, si.
Avant que je ne la questionne davantage,
elle se dirige prestement vers de nouveaux clients qui arrivent fort à propos
pour elle.
Une jeune femme assure également le service
et, bien entendu, c’est elle qui s’occupe de prendre ma commande, puis de
m’apporter ma pizza. La patronne œuvre en terrasse où de nombreux touristes ont
maintenant pris place. Bien que ses allers-retours la conduisent fréquemment à
passer près de ma table, elle ne m’adresse pas un seul regard, tandis que ma
pizza est déjà en cours de digestion.
J’hésite sur la démarche à suivre. Je ne
peux rester là indéfiniment, mais je sens intuitivement que, si je pars tout de
suite, je n’aurai plus jamais de nouvelles de cette femme.
C’est alors qu’elle s’approche :
-
Un dessert ?
-
Non, merci. Un café, s’il vous
plaît.
-
Je vous l’apporte tout de
suite.
Je vais enfin savoir de quoi il retourne.
Il est temps que Layane puisse se mettre quelque chose sous la dent, sinon elle risque de se retrouver dans une voie sans issue. Je pense que vous l'avez compris, ça ne saurait tarder...
Je poursuis mon travail de mise en page et vous propose la semaine prochaine les différentes couvertures auxquelles je songe pour cette histoire, alors, à bientôt et bon week-end :-)
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