Mercredi dernier, nous avions rendez-vous chez l’un des couples participant au projet. Le temps est orageux, donc le mal de tête me guette. Ayant par ailleurs peu dormi la veille, je ne me sens pas dans une forme olympique !
Fort heureusement, je peux compter sur l’un des hommes du groupe pour me conduire à bon port. Arrivés sur place, une question fondamentale se pose : tenons-nous la réunion à l’extérieur, dans le jardin ou à l’intérieur ?!!
Finalement, le soleil qui pointe le bout de son nez entre deux nuages tranche en faveur du salon de jardin. Sans doute, ravi de notre décision, il nous accompagnera toute l’après-midi, à tel point que certains regrettent d’avoir oublié leur lunette de soleil ! C’est l’occasion pour nous de découvrir "les lunettes-cire-d’abeilles" que propose gentiment notre hôte à l’une d’entre nous, trop ennuyée par la luminosité, car ces lunettes offrent l’avantage de protéger efficacement du soleil, mais ce n’est pas leur utilité première...
Lunettes à grille optique |
- Je crois que je comprends mieux ce que les femmes afghanes voient à travers le grillage qu’elles ont devant leurs yeux !
En réalité, il s’agit de lunettes à grille optique qui permettent de faire travailler les muscles des yeux...
Bref, la discussion s’engage au sujet de deux terrains que certains d’entre nous ont repéré et qu’il conviendrait d’aller voir. Auparavant, nous ne résistons pas à la pause café-brioche-cerises-tarte aux groseilles-sirop de sureau-fait-maison-et-délicieux !
Timoléon Marie Lobrichon (1831–1914) La Gourmandise |
Le ventre plein, - presque trop !-, nous nous engouffrons dans les voitures et c’est parti pour les visites ! Au fur et à mesure que l’après-midi s’étend, je me sens de moins en moins à l’aise. L’orage éclate faiblement, ce qui accentue mon mal de tête, mais ce n’est pas la raison principale de mon silence.
Le premier terrain abrite une maison à vaste potentiel ; quant au deuxième, après défrichement, il offre un bel espace et une maison de bonne taille, mais sur laquelle le soleil ne peut facilement venir, en raison d’un terrain pentu situé non loin de la maison. Après la pluie, le beau temps. Le soleil nous darde à nouveau de ses chauds rayons. Assis à même le sol ou sur des pierres, nous engageons à nouveau une discussion, afin d’échanger sur nos ressentis. C’est l’occasion pour moi d’évoquer le malaise que j’éprouve.
En effet, nos dernières visites sont en relation avec la nécessité de rénover une vieille bâtisse afin de la transformer en petits logements indépendants. Ce n’est plus là un projet qui me correspond. Je ne souhaite plus investir en temps, en énergie et en argent dans un projet de rénovation, après l’avoir déjà fait trois fois au cours de ma vie. J’avais au début de ce projet clairement affiché mon souhait : vivre en habitat partagé sur un terrain assez vaste, proche de la nature, dans de petits logements indépendants et de plein-pied, tels que les zomes, moins onéreux à construire et très chaleureux.
Je m’en veux un peu d’endosser ce rôle d’"empêcheuse de tourner en rond", mais mon intervention semble au contraire libérer la parole et mettre l’accent sur la nécessité absolue de revoir nos exigences précises, afin d’orienter plus clairement nos recherches.
Soulagée, je repars avec le groupe vers la maison de nos hôtes où nous convenons du prochain rendez-vous. Il s’agit toujours d’un moment délicat, car il est assez difficile de trouver un temps libre qui convienne à tous, en raison des activités de chacun et des vacances qui frappent à nos portes.
Enfin, nous prenons le chemin du retour. Je suis exténuée par cette journée qui, pourtant, fut très agréable. Sans nul doute, la prochaine réunion sera constructive et nous permettra de déterminer clairement ce dont nous avons besoin. Alors, à suivre... !
En attendant, moi, je vais au dodo ! Prenez soin de vous :-)
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