J'ai le cerveau en compote !

Ce début d'année est vraiment synonyme pour moi d'une intense période de réflexion.
D'abord, observer, puis analyser le plus objectivement possible, enfin assumer ou prendre des décisions.
C'est en général ce qui se passe pour moi, dans ces cas-là.

Cette fois, mon cerveau demeure dans le brouillard !

Les actualités, des personnes de mon entourage frappées par des problèmes de santé qui laissent la médecine totalement démunie, des changements dans ma vie personnelle, une évolution professionnelle nécessaire... Bref, j'ai le cerveau en compote :-)

Alors, j'essaie de revenir aux fondamentaux (en tout cas, les miens!) :

En vrac :

- Ne pas regarder le 20h qui, à mon sens, est tout, sauf un journal d'actualités (du scoop et encore du scoop et un manque certain d'analyse).
- multiplier les sources d'informations pour recouper les éléments essentiels et ainsi, approcher l'objectivité.
- Prendre du recul et... prendre du recul ! Pour ne pas sombrer dans la peur, voire le fatalisme ambiants.
- Prendre les situations préoccupantes ou  les problèmes les uns après les autres, afin de ne pas me laisser déborder et paralyser.
- S'accorder des pauses méditation ou relaxation afin de retrouver ce calme intérieur qui dit tout.
- Se rappeler que pour nous-mêmes et les générations à venir, une seule issue : croire en la paix ! Certes, notre monde actuel connaît la barbarie et la violence, mais ce n'est pas nouveau. Il ne faut surtout pas oublier ces milliers, millions de personnes qui oeuvrent chaque jour pour que le monde évolue vers les valeurs de l'humanisme. Associations,  quelques politiques (rares, certes !), scientifiques, stars, anonymes... Jamais notre Terre n'a connu une telle prise de conscience avec les belles initiatives qui vont avec.

L'espoir est donc permis et je veux y croire pour mes enfants et tous ceux que cette belle planète porte.

Reste une question : que puis-je faire, moi, toute seule, dans ma petite vie, pour participer à cette évolution ?
Pour l'heure, je me dis que le plus simple est encore de favoriser la paix autour de moi et en moi. Rien de tel pour dénouer les tensions et déjouer le défaitisme.
Aussi, je pense que discuter, expliquer, partager peut contribuer à faire échec à la montée de l'extrémisme... du moins autour de moi, mais n'est-ce pas une goutte d'eau + une goutte d'eau + une goutte d'eau qui ont créé les mers et les océans?

Alors, qu'est-ce qu'on attend ? Allons nager ensemble !

Le silence

Le silence

Le silence la semaine dernière, parce que, que dire qui n'ait été dit ?
J'ai préféré lire, consulter les blogs que je suis, les actualités que je privilégie. J'ai apprécié de nombreux articles constructifs et intelligents, tels que celui-ci, celui-là ou encore ce bel article.
Tous, réconfortants, encourageants et porteurs de l'espoir d'un monde meilleur qui serait basé sur la tolérance, l'ouverture, la paix.

Malheureusement, dès le lendemain de l'attentat, se passait ce qu'il fallait craindre : des attaques contre les lieux de culte musulmans.
Amalgames, confusions, vengeances, haine...

Mon fils de 16 ans m'a montré une publication intéressante : on y voyait une photo qui montrait le Klu Klux Klan à l'oeuvre et le sous-titre indiquait que l'on n'a jamais confondu Klu Klux Klan et chrétiens...

S'en est ensuivie une discussion intéressante, au cours de laquelle il me dit que toute la journée de jeudi, les élèves s'étaient attendus à une analyse de leurs profs, à la possibilité de discuter avec eux de l'attentat, en vain. Je sais que dans nombre d'établissements, la discussion eut lieu, mais pas dans celui de mon fils, ce que je trouve totalement incompréhensible.

L'école a un rôle si important à jouer pour que nos jeunes aient les moyens de construire leur propre réflexion, plutôt que de s'approprier les ragots de la rue.
Ce sont finalement les jeunes de son lycée qui ont décidé de manifester en faisant venir la presse et en arborant des affiches "Je suis Charlie". Cerise sur le gâteau : leur proviseure, en apprenant cette initiative, a voulu les sanctionner, mais après été informée de la présence de la presse, elle les a encouragés :-)

Je sais que ce n'est pas représentatif de ce qui s'est passé dans les écoles françaises, mais je tenais à vous en parler pour insister encore et toujours sur le devoir de s'informer, de prendre du recul afin de permettre à nos jeunes adultes de demain de ne pas s'engouffrer dans l'intolérance et la haine.
C'est à nous que revient cette responsabilité.

Nous avons tous entendu, depuis ce triste mercredi, des propos de haine et discriminatoires, aussi bien dans un sens que dans un autre, d'ailleurs (des Français islamophobes et des musulmans satisfaits). Cela me fait peur, mais je reste convaincue devant, notamment, l'élan de solidarité qui naquit après l'attentat, que la majorité de l'humanité oeuvre dans le sens de la paix et d'un monde meilleur.

Je vous souhaite à tous une excellente journée de liberté et de paix.

Cartooning for peace

Le plaisir de lire : un cadeau à offrir

Que votre trajet de vie soit le plus lumineux possible pour 2015 !

Je commence cette année avec un thème qui me tient à coeur, comme vous le savez déjà pour ceux qui me suivent.

Le plaisir de lire pour les enfants et les adolescents.

Lors de l'un de mes trajets en train, j'ai constaté avec effarement que la plupart des enfants présents passaient la totalité du parcours à jouer sur une tablette ou console de jeux quelconque. Exit livres, bandes dessinées, albums...

Je sais que vous savez, mais je n'arrive pas à me faire à cette idée. Celle qui me laisse penser que beaucoup de jeunes ne connaîtront peut-être jamais le plaisir de s'envoler vers des univers lointains, le plaisir d'éprouver les émotions d'un personnage à leur image, le plaisir d'imaginer, de rêver, de se laisser surprendre...

Bref, le plaisir de lire !

Alors quoi ?

Alors, je vous livre ici mon avis sur les différents moyens à privilégier pour que cette idée funeste ne se concrétise pas davantage :-)

Ne faites pas lire votre enfant :

Tu dois, il faut, lis, tu ferais mieux de... Autant d'injonctions qui ferait fuir n'importe quel adulte, non? En tout cas, moi, oui !

N'obligez jamais votre enfant à lire, l'école s'en chargera (parce qu'elle n'a guère le choix, même si... mais bon, c'est une autre histoire !)

Votre enfant aura tôt fait d'associer la lecture à une corvée, plutôt qu'à la promesse d'un bon moment, si vous lui présentez cette activité comme une obligation.

Lisez-vous ?

Si, dans votre maison, aucun livre, magazine, journal, bande dessinée, etc. ne trouve sa place, l'univers de la lecture ne risque pas de paraître familier à votre enfant.

Rien de tel que la démonstration par l'exemple pour l'âge tendre : si votre enfant vous voit lire, il peut avoir envie d'en faire autant, ne croyez-vous pas ?    

Au passage, mon roman, version papier, est maintenant disponible sur Amazon :-)

Laissez votre enfant jouer aux jeux vidéos:

Sur les plateformes de certains jeux, il y a parfois davantage d'adultes que de jeunes qui y passent leur temps... Au même âge que nos enfants, avec les mêmes possibilités qui leur sont offertes, n'aurions-nous pas, nous aussi, eu envie de nous initier à ce type d'activité ?

Peut-être, peut-être pas... En tout cas, l'on peut comprendre que les jeux vidéos attirent nos jeunes. C'est la raison pour laquelle les priver de jeux vidéos en leur signalant qu'ils feraient mieux de lire est on ne peut plus néfaste !

Alors, oui aux jeux vidéos sur Internet, mais de façon cadrée, sur un laps de temps déterminé, pas d'ordinateur, ni de télévision dans la chambre...

Ils ont Internet sur leur portable et ne supporteraient pas d'abandonner leur téléphone en allant se coucher ? Abonnez-les à un forfait limité :-)

Ainsi, s'ils ont du mal à s'endormir, pourront-ils peut-être se rabattre sur la lecture d'un livre...

La médiathèque : pas cher et tellement riche !

S'il est un endroit que j'ai toujours privilégié lors de mes nombreux déménagements, c'est bien celui-là. 

Accueillant, convivial, riche et parfois même gratuit, dans les petits villages !

Allez-y avec votre enfant, votre ado au gré d'une sortie quelconque. Laissez-le fureter, fouiller, toucher, délaisser, chercher, observer, essayer...

Parmi les milliards de livres qui existent, il en est forcément qui peuvent l'intéresser ; c'est en essayant qu'il le trouvera et alors, là ! Là pourra avoir lieu le déclic, celui qui lui permettra de comprendre l'intérêt de lire, de s'évader aussi facilement.

N'oubliez pas : tout lecteur a le droit de reposer un livre qu'il n'aime pas, de sauter des passages qui ne l'intéressent pas... C'est Daniel Pennac himself qui le dit dans Comme un roman !

Tu me lis une histoire ?

Un moment de complicité, de chaleur partagé, côte à côte, un moment rien que pour lui, pour vous, c'est ça lui lire un livre. Avant de s'endormir, au détour d'un instant perdu, pour un retour au calme, à votre guise.

Quelques minutes volées au temps qui file sans crier gare et qui transforme votre petit bout en adulte avant même de vous en rendre compte...

Il a 15 ans ? Et alors ? Lisez-lui une histoire susceptible de l'intéresser, issue de vos propres lectures, une blague, un conte philosophique pour ouvrir une discussion, une métaphore pour envoyer un message, une étude sur un de ses thèmes favoris...

Durant ma carrière d'enseignante, il m'arrivait de lire les textes à étudier à mes élèves, parfois âgés de 16 ou 18 ans et, à chaque fois, je lisais (c'est le cas de le dire !) le même plaisir dans leurs yeux.

On aime tous que l'on nous raconte des histoires ; n'est-ce pas ce que l'on fait lors d'un repas partagé ?

Il ne lit plus ? Pas grave !

Votre enfant lisait ? Votre ado ne lit plus ?

Peu importe, s'il a trouvé un jour le plaisir de lire, il y reviendra plus tard, à la faveur d'un moment creux, sur la plage, en vacances...

Les études, les sorties, les copains, les multiples activités peuvent l'éloigner un temps des livres ; rien de plus normal, tout comme pour nous, le temps est limité. Toutefois, si le déclic a eu lieu, l'essentiel est acquis.

Je vous souhaite beaucoup de moments de plaisir :-)