jeudi 21 août 2014

Comment le bruit peut rendre fou...

Aujourd'hui, je ne peux résister. Je veux partager ce conte que j’ai trouvé dans le livre de Pierre Pradervand : Le grand Oui à la vie. 
Prenez la peine de le lire jusqu'au bout et j’espère que vous en tirerez le même plaisir que moi...

L’auteur l’a lui-même extrait de l’un des livres de Christiane Singer:


Holiday, Hot, Jetty, Landing Stage
À chacun de trouver son paradis

"Moshé était un homme fort pauvre qui vivait dans une seule pièce où s’entassaient sa femme, ses cinq enfants et sa belle-mère.
 Un jour, ne supportant plus le brouhaha incessant, il s’en va consulter le seul sage qu’il connaissait, le rabbin du coin. Après l’avoir écouté très attentivement, le rabbin lui demande s’il a des poules. Moshé ayant répondu affirmativement, le rabbin lui dit de rentrer chez lui et de les mettre dans la pièce avec toute la famille et de revenir dans une semaine. 
On ne discute pas les ordres d’un rabbin. Et c’est un Moshé épuisé, au regard hagard comme empli du chambardement d’un poulailler à l’instant où la fouine s’y glisse que le rabbin voit apparaître une semaine plus tard.
Après une brève discussion où Moshé explique qu’il est au bout du rouleau, le rabbin lui dit de mettre ses deux chèvres dans la pièce avec tout le reste ! 
Moshé n’a même pas la force de se révolter et il s’exécute. Après une semaine, c’est un vrai vieillard qui paraît devant le rabbin.
Ses yeux sont au fond des orbites comme des bêtes malades qui ont trouvé refuge au fond de leur tanière. Quand le rabbin lui demande s’il a bien dormi, Moshé est pris d’un fou rire énorme qui balaie tout. Le rabbin lui dit alors d’expulser les animaux et -c’est le rituel- de revenir dans une semaine.
Une semaine plus tard, c’est un Moshé radieux qui avance vers le rabbin comme un jeune homme.
"Rabbin, dit-il, depuis que j’ai chassé les poules et les chèvres de chez moi, c’est le paradis !"  

Trop souvent, nous n’avons pas conscience que, finalement, tout ne va pas si mal.
Une personne qui habite bien loin de chez moi et qui se reconnaîtra, a souvent fait l’éloge de la gratitude. C’est bien de cela dont il s’agit.
Sachons voir ce qui va autour de nous au lieu de nous focaliser sur ce qui ne nous convient pas, tout ce qui n’est pas exactement comme on le souhaiterait. La majorité du temps, nous vivons dans des conditions très satisfaisantes ; pour preuve, c’est lorsque nous perdons l’un de "nos privilèges" que nous comprenons à quel point c’était bien... avant... ce qui nous incite à nouveau à ne pas être pleinement satisfait de notre sort !
Avoir conscience du privilège d’avoir un toit, d’être en relative bonne santé, d’être au chaud quand il fait froid... c’est juste se réconcilier avec la vie.
Prenez soin de vous.

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